À quelques kilomètres de « la frontière de l’amitié » qui sépare le Laos de la Thaïlande : Kenthao. Les habitants sont pacifiques. Comment seraient-ils belliqueux pour veiller sur une frontière de l’amitié ? Mais leur village est poussiéreux. La saison sèche se moque des frontières !
Les maisons sont en bois. Teck pour les riches, bambou pour les moins fortunés. On y révère les ancêtres autant qu’on y abrite les vivants. L’ancienne colonisation ou le progrès qui modèle, ont aussi posé leurs marques. Les murs de parpaings et les toitures rouges ou bleues de quelques demeures récentes en témoignent.
Les rues sont peuplées de vendeuses dont les étals proposent tout ce qui s’achète : nourriture, fruits, bijoux. Signe d’authenticité. Toutefois, ce sont les scooters qui donnent la preuve la plus probante de l’évolution des moeurs : jeunes et adultes se rendent à l’école ou au champ, à deux ou trois sur leurs engins, sans casque, parfois avec une ombrelle.
Ce peuple reste méconnu à mes yeux. En ayant à peine effleuré les charmes : humble, travailleur, enjoué, taquin. La colonisation n’a pas ruiné sa culture. L’a t’elle respectée ?